jeudi 30 avril 2009

mdem24f . 30 avril 2009 . dernière séance . Le Bel S. 121H .

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Comme annoncé dans la note "mdem24f . suite et fin ." le cours aura lieu dans la salle 121H de l'institut Le Bel les locaux du Patio seraient-ils débloqués, l'équipement de la salle est beaucoup "productif".


au programme :
> exercice sur les populations stationnaires . comment trouver l'effectif total, la structure par âge , les taux bruts de natalité et de mortalité connaissant Sx et ex pour une série de valeurs de x (par exemple : 0, 15, 50, 65)
> lecture de l'iconographie diffusée le 16 avril (R. Lee, isoquants) .
> si le réseau est accessible depuis la salle de cours : feuilletage du diaporama des parcours de transition.
> diffusion et présentation du document conclusif .

MDEM24F . HISTOIRE DES POPULATIONS . E. BRUXER . 2009 . DOCUMENT DE COURS .
traduction et adptation du chapitre 1 « The space and Strategy of demographic Growth », p. 11-25. extraits de M. Livi-Bacci : Concise History of World Population, Blackwell, 1992.





liens utiles :
vers la note : mdem24f . suite et fin
vers le document de cours au format . pdf
vers la note : exercices . table de mortalité, &c.

mardi 28 avril 2009

mdem24f . exercices . table de mortalité, transition, population stationnaire .


[dernière mise à jour
:7 mai 2009]

voici une sélection d'exercices d'application et de synthèses touchant à la description de mortalité, la transition de mortalité et à la dynamique d'une population stationnaire pour vous permettre de tester votre degré de compréhension et d'assimilation des notions, conventions de notation, méthodes, et visualisation .

1. un exercice "basique" extrait des archives des travaux dirigés de démographie première année de licence (mscs13b) . document diffusé en cours le 9 avril en vue d'un travail préparatoire à la séance du 16 avril . trop peu d'étudiants l'avaient préparé . ce qui a été montré et expliqué en cours le 16 avril devrait permettre de répondre très facilement aux questions de cet exercice .
2. un quiz "basique" sur la transition épidémiologique . testez vos connaissances de base sur la transition de mortalité . répondez au quiz sans documents , constatez les lacunes . il sera temps de lire (ou relire) le texte de Jacques Vallin sur la transition sanitaire muni de ce questionnaire de lecture (très partiel)
1. Que signifie le mot « pathocénose » 2. Qu’appelle-t-on "transition épidémiologique" ? 3. Quel auteur a le premier mis en lumière ce processus ? A quel moment ? 4. Quelles sont les différentes phases du processus de transition épidémiologique ? 5. Y-a-t-il une différence entre les notions de « transition épidémiologique » et de « transition sanitaire » ? 6. Des thèses opposées ont été émises à propos du rôle de la médecine dans la transition, lesquelles ? 7. En quoi consiste la « quatrième étape » (fourth stage) de la transition épidémiologique ?

3. un exercice de synthèse . une série de questions détaillées vous guide dans la démarche de lecture interprétative d'une visualisation : une seule figure qui raconte UNE HISTOIRE DE MORTALITÉ . avez-vous les moyens de la faire parler?

4. populations stationnaires :
comment trouver l'effectif total, la structure par âge , les taux bruts de natalité et de mortalité connaissant Sx et ex pour une série de valeurs de x (par exemple : 0, 15, 50, 65) ?

Si on dispose d'une figure des courbes d'isocroissance dire comment on trouvera le niveau de fécondité de cette population stationnaire .

Dans quelle mesure la mortalité réduit-elle le temps de vie féconde de la part féminine de cette population stationnaire (la durée de vie féconde nette est ..?.. % de la durée de vie féconde sans mortalité).


liens utiles :
vers le texte de l'exercice 1 "basique" . lecture des courbes de survie . format pdf .
vers le corrigé de l'exercice 1 "basique" . lecture des courbes de survie
vers le texte de l'exercice 2 : quiz sur la transition sanitaire
vers le texte de l'article de J. Vallin sur la transition sanitaire
vers le texte de l'exercice 3 "synthèse" . une histoire de mortalité .
vers le corrigé de l'exercice 3 (Q. 1 à Q. 9)
vers l'iconographie de l'exercice 3 "synthèse" . une histoire de mortalité.
vers le corrigé de l'exercice 4 . populations stationnaires . application numérique pour la mortalité de la France en 1966 .

lundi 27 avril 2009

population stationnaire . memento .

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[mis à jour le 28 avril 2009]

I. DÉFINITION DE LA DYNAMIQUE D'UNE POPULATION STATIONNAIRE
1 . les conditions de mortalité sont invariantes dans le temps (une même loi de mortalité – série de quotients de mortalité par âge – à tout moment, et pour toutes les générations).
2 . la fécondité est invariante et équilibre la mortalité (le comportement fécond est tel que le nombre annuel de naissances N est égal au nombre de décès D) .
3. il n'y a pas d'échanges migratoires avec l'extérieur (la population est dite "fermée") .
II. ÉTAT ET MOUVEMENT D'UNE POPULATION STATIONNAIRE

la définition de cette dynamique démographique entraine un certain nombre de propriétés caractéristiques de l'état et du mouvement de la population stationnaire . dans la suite de l'exposé le nombre annuel de naissance N sera identifié à l'effectif à la naissance de la cohorte de la table de mortalité .
> le bilan démographique annuel [ Pt+1 = Pt + (N - D) + (I - E) ] est réduit à sa plus simple expression. La population étant fermée, l'accroissement total est égal à l'accroissement naturel : Pt+1 - Pt = (N - D) . Puisque N = D , l'accroissement naturel est nul : (N - D) = 0, l'accroissement total est nul et l'effectif de la population est constant : Pt = P .

> les effectifs instantanés de chaque classe d'âge sont égaux au nombre de personne-années vécues dans ce groupe d'âge
série des quantités L(x) d'une table HMD . avec L(x) = a(x).d(x) + n.l(x+n) .
série des quantités P(x,x+a) d'une table INED
> l'effectif de la population d'âge x et au delà (Px+) est égal au nombre de personne-années vécues à partir de l'âge x dans une génération .
quantité T(x) dans la table HMD .
pas de lecture directe dans une table INED .
> l'effectif instantané d'une population stationnaire (P) est égal au nombre total de personne-années vécues dans une génération .
quantité T(0) dans la table HMD .
pas de lecture directe dans une table INED
> dans une cohorte le nombre de personne-années vécues à partir de l'âge x est égal au produit du nombre moyen de personne-années restant à vivre à partir de cet âge par l'effectif subsistant à cet âge x (application de la notion de moyenne) . donc l'effectif Px+ de la population stationnaire d'âge x et au delà est égal au produit du nombre de survivants à l'âge exact x par l'espérance de vie à l'âge x .
dans la notation d'une table HMD : Px+ = l(x).e(x) = T(x).
dans la notation d'une table INED : Px+: = Sx. ex
> le nombre total de personne-années vécues dans une cohorte est égal au produit de sa durée de vie moyenne par son effectif initial (application de la notion de moyenne) . donc l'effectif P d'une population stationnaire est égal au produit du nombre annuel de naissances par l'espérance de vie à la naissance .
dans la notation d'une table HMD : P = l(0).e(0) = T(0) = somme des L(x)
dans la notation d'une table INED : P = S0. e0 = somme des P(x,x+a)
> les taux bruts de mortalité et de natalité sont égaux à l'inverse de l'espérance de vie à la naissance .
III . SYNTHÈSE

on peut envisager la population stationnaire comme constituée d'une succession de générations dont l'effectif initial et les effectifs de survivants à tous âges sont identiques, l'histoire de chaque génération étant décrite par la table de mortalité . on parle ainsi de "population stationnaire associée à une loi de mortalité" . ce modèle de population permet de mettre en lumière
  • la contribution intrinsèque de la mortalité à la configuration de l'état (nombre et structure) d'une population quand la fécondité assure le strict renouvellement des générations.
  • l'association entre (taux brut de) natalité et (taux de) mortalité qui assure la "croissance zéro" d'une population fermée.

lien utile :
vers la note mdem24f . notes de séance du 16 avril 2009
vers la note HMD et INED : deux manières de présenter les tables de mortalité

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HMD et INED , deux manières de présenter des tables de mortalité

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la comparaison des tables publiées par deux banques de données en ligne pour une même mortalité (en l'occurrence la mortalité des hommes en France en 1816 ) va nous permettre de constater les ressemblances et dissemblances de présentation des tables dans les deux domaines linguistiques : francophone et anglophone . la présentation anglophone peut être considérée comme norme pour les publications internationales il ne serait donc pas mauvais de se familiariser avec ces notations et leur correspondance pour pouvoir travailler indifféremment dans l'un ou l'autre système .

un autre avantage de cette comparaison est qu'elle vous permettra de mieux comprendre la notion de population stationnaire associée à une loi de mortalité en découvrant les rapports entre les effectifs d'une population stationnaire et les séries L(x) et T(x) qui s'expriment en "person-years" (personne-années) .

> la Human Mortality Database (HMD) est une riche source de données internationales historiques sur la mortalité . cette banque de données est cogérée par l'université de Berkeley aux États-Unis et le Max Planck Insitute for Demographique Research en Allemagne . [un lien vers cette ressource est installé dans la rubrique Outils de Travail du blog ].




> le CD-Rom Vallin-Meslé de l'Ined : "TABLES DE MORTALITÉ FRANÇAISES 1806-1997 ET PROJECTIONS JUSQU’EN 2102" est un autre ressource de données historiques sur la mortalité en France . son contenu est accessible en ligne sans restriction d'accès à partir du site de l'INED . [un lien vers cette ressource est installé dans la rubrique Outils de Travail du blog ].



TABLEAU COMPARATIF DES INTITULÉS DES COLONNES DES TABLES DE MORTALITÉ INED ET HMD .


INEDHMDurl de la source :
http://www.mortality.org/Public/ExplanatoryNotes.php#CompleteDataSeries
âge exact xxAgeAge group for n-year interval from exact age x to just before exact age x+n, where n=1, 4, 5, or ∞ (open age interval)
groupe d'âge pour un intervalle d'amplitude n de l'âge exact x à l'âge exact x+n, où n = 1, 4, 5 ou intervalle ouvert .


m(x) Central death rate between ages x and x+n
probabilité de décès entre les âges x et x+a
(ou : probabilité à l'âge exact x de décéder avant l'âge exact x+a)
aQxq(x)Probability of death between ages x and x+n
probabilité de décès entre les âges x et x+n


a(x)Average length of survival between ages x and x+n for persons dying in the interval
nombre de Survivants à l'âge exact x pour une racine S0 = 100.000 Sxl(x)Number of survivors at exact age x, assuming l(0) = 100,000
nombre de survivants à l'âge exact x, en supposant que l(0) = 100.000 .
nombre de décès entre les âges exacts x et x+ad(x,x+a)d(x)Number of deaths between ages x and x+n
nombre de décès entre les âges exacts x et x+n
effectif de la classe d'âge exact (x, x+a) dans la population stationnaire associée .P(x,x+a)L(x)Number of person-years lived between ages x and x+n
nombre de personne-années vécues entre x et x+n


T(x)Number of person-years remaining after exact age x
nombre de personne-années restant (à vivre) après l'âge exact x
espérance de vie à l'âge exact xexe(x)Life expectancy at exact age x (in years)
espérance de vie à l'âge exact x (en années)



liens utiles :
vers la note : mdem24f . notes de séance du 16 avril 2009
vers la note mdem24f . tables de mortalité . rappels de cours
vers la note population stationnaire . memento .
vers le site HMD : Human Mortality Database
vers le sommaire du CDrom Vallin-Meslé - site de l'INED .
vers le Tableau III-A-1, Tables de mortalité pour le XIXe siècle (1806-1898)

jeudi 23 avril 2009

mdem24f . notes de séance du 16 avril 2009 .

> introduction : la diversité des transitions démographiques .
les critères de distinction des transitions :
  • quand a-t-elle commencé ?
  • combien de temps a-t-elle duré ?
  • quand s'est-elle achevé ?
  • à combien le taux annuel d'accroissement naturel a t-il culminé ?
  • par combien l'effectif initial de la population a-t-il été multiplié ? (valeur du "multiplicateur transitionnel")
> les documents distribués, utilisation pendant la séance
document 1 .
présentation rapide . source & auteur – Ronald Lee . mise en situation dans le cours : document final de synthèse de la question des transitions démographiques qui sera commenté lors de la séance finale du 30 avril 2009 .
document 2 .
présentation rapide . séquence iconographique qui complète la première figure du document 1 par une présentation chronologique des différents parcours de transition : anciens et contemporains . sera commenté lors de la séance finale du 30 avril 2009 .
document 3 .
support de cours de la séance . présentation de la source : la HMD . exemple d'une mortalité européenne ancienne . vérification de l'assimilation et (re)mises au points nécessaires sur la description démographique de la mortalité . notions de quotients de mortalité et de survie . simulation des effets d'une loi de mortalité sur une cohorte imaginaire . notation francophone aqx , xp0 . le contenu d'une table de mortalité dans la présentation internationale . exercices de lecture de table . exercices de lecture de la visualisation de la variation du nombre de survivants selon l'âge . notions de base sur la population stationnaire .

> rapides indications sur les populations stationnaires .
rappel de la définition de la dynamique d'une population stationnaire de ses principales propriétés . voir la note plus détaillée "population stationnaire . memento" mise en ligne le 27 avril .


liens utiles :
liens vers le document 1 . au format .pdf et vers l'article de Ronald Lee
lien vers le document 2 . au format .pdf et vers la présentation de la séquence en diaporama
lien vers le document 3 . au format .pdf
vers la note mdem24f . tables de mortalité . rappels de cours
vers la note population stationnaire . memento .
vers la note HMD et INED : deux manières de présenter les tables de mortalité
lien vers les données de la table suédoise 1751 en format Excel – source HMD



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mdem24f . tables de mortalité . rappels de cours .


A. DISTINCTIONS FONDAMENTALES
> finalité : présenter de manière suggestive, les conditions de mortalité mésurées par une loi de mortalité.
>il est important de ne pas faire de confusion entre "LOI" et "TABLE" de mortalité, et plus généralement, LOI et TABLE d'un processus démographique.
>la construction d'une table de mortalité nécessite la connaissance préalable de la loi de mortalité, dont elle donnera une "représentation". La loi de mortalité est évaluée à partir des observations de la situation effective, la table de mortalité est une simulation construite à partir de la loi de mortalité. Les deux schémas qui permettent de visualiser les étapes de la méthode de description de la mortalité.

>pour vous y retrouver dans la suite, il faudra comprendre :
  • la notion de "LOI" de mortalité comme MESURE du PROCESSUS avec l'idée de mesure d'un processus probabiliste . elle se présente sous la forme d'une suite de risques de mortalité d'âge en âge (quotients), chaque quotient étant évalué à partir des observations de mouvement et d'état de la population considérée.
  • la notion de TABLE de mortalité comme SIMULATION des EFFETS du PROCESSUS, avec l'idée de simulation des effets d'une loi de mortalité sur une cohorte imaginaire . elle se présentée sous la forme d'une série de survivants à chaque anniversaire et (ou) d'une série de décès par âge . Les deux séries étant construites à partir de la loi de mortalité considérée.
B. IMPORTANCE DE CES DISTINCTIONS :
>les distinctions que nous venons de poser sont absolument essentielles à la bonne compréhension de la suite. Elles définissent les conditions de signification, et donc les possibilités et les limites d'interprétation des données numériques, produites par les démographes, pour décrire la mortalité.
>votre attention est attirée une nouvelle fois sur le fait que toutes les valeurs numériques ont en commun d'être des valeurs numériques, et de ne se distinguer que par les conditions de leur interprétation qui n'est parfois indiquée que par le contexte. Il vous faudra être très attentifs à distinguer les valeurs numériques qui "nombrent" des notions différentes.
> dans l'étude de la mortalité — comme dans l'étude de tout processus — nous aurons affaire à trois grandes classes de quantités numériques :
  1. celles qui se comprennent comme dénombrement d'observations (données de mouvement et d'état de la population)
  2. celles qui sont des mesures probabilistes du processus (quotients de mortalité, de survie)
  3. celles qui se comprennent comme résultats de la simulation d'une loi de mortalité sur une cohorte fictive. (survivants et décès de table)
> dans le travail concret, devant tout tableau de donnéesdémographiques, il faudra naturellement replacer les quantités numériques rencontrées dans leur cadre d'interprétation. Cela est une condition absolument nécessaire en préalable à tout travail en démographie (mais aussi plus généralement en sciences humaines lorsqu'il est est question de "données numériques").
C. LE SCÉNARIO D'UNE TABLE DE MORTALITÉ
La table de mortalité raconte une fiction : l'histoire d'un groupe de personnes, dont nous imaginons la naissance, et qui , dès leur naissance vont être "soumises" à une loi de mortalité particulière.

Les résultats de la table de mortalité devront donc se lire au conditionnel, comme : "ce qu'on observerait si ..." un groupe humain mourrait selon une certaine loi de mortalité.

L'histoire que raconte la table de mortalité comporte une centaine d'épisodes : nous suivrons le groupe d'anniversaire en anniversaire, de la naissance à l'extinction complète du groupe, soit sur une durée d'environ un siècle. L'histoire dela cohorte est une longue histoire. Mais cet histoire est sans suspens : les effectifs du groupe, dont les aventures se limitent aux effets de la seule mortalité, ne peuvent que diminuer d'âge en âge. D'un âge à l'autre la question sera invariablement : combien, parmi les survivants décèderont avant l'anniversaire suivant, et combien l'atteindront.

Il est important de noter que la cohorte est soumise à la loi de mortalité et à elle seule. Aucun autre phénomène que la mortalité n'intervient dans l'histoire de la cohorte fictive. C'est à dire que les seuls destins possibles d'un anniversaire à l'autre sont : mourir ou ne pas mourrir.

C'est pourquoi l'effectif de personnes survivantes à l'anniversaire x se partagera en deux catégories :

* les survivants à l'anniversaire suivant
* et les décédés avant l'anniversaire suivant.

Notons également que le scénario est sans surprise : la fin est très prévisible, elle est certaine, la loi de mortalité est implacable : tous les membres du groupe finiront par disparaitre. La table de mortalité est une table d'extinction de la cohorte.

C'est pourquoi, le total des décès de la table sera égal à l'effectif du groupe à la naissance. On peut donc considérer la série des décès de la table comme la distribution de l'ensemble des individus du groupe imaginaire selon l'age au décès.
D. LECTURE(S) D'UNE TABLE DE MORTALITÉ
"lire" une table de mortalité
Les développements qui suivent sont consacrés à la question : "comment lire une table de mortalité" ? Rien de nouveau ne sera introduit ici, répondre à la question posée ne requiert pas la connaissance de nouvelles notions, mais bon sens et logique.
Q. : Comment lire une table de mortalité ?
R. : Selon les conditions d'interprétation qu'implique sa logique de construction !
En d'autres termes on peut dire que tout ce qui est écrit dans une table de mortalité ne se comprend que comme résultat de la simulation des effets d'une loi de mortalité - mesurant des conditions effectives de mortalité - sur une cohorte imaginaire d'effectif initial égal à une puissance de 10.

Compte tenu de ces conditions générales d'intelligibilité des tables de mortalité nous allons voir quelles sont les significations particulières qu'il est possible de donner aux quantités numériques qui apparaissent dans une table de mortalité. Une table de mortalité offre deux angles de lecture : une interprétation qui sera dite concrète, une interprétation en pour S0

C'est cette possibilité d'une double lecture des mêmes quantités numériques qui fait l'intérêt (le charme ?) des tables de mortalité. Nous allons les envisager successivement.

lecture 1 . dite : concrète








On lit les quantités de la table comme des
nombres d'individus ou des nombres de décès, qui surviendraient si ... un groupe de 10n personnes était soumis aux conditions de mortalité ayant effectivement prévalu dans un groupe humain.

Les schémas ci-contre énoncent la signification des nombres de la table dans cette première approche de lecture.






lecture 2 : en pour S0




Une autre lecture de ces quantités numériques est possible, lorsqu'on les interprète comme étant l'expression de valeurs de rapports exprimées pour S0


Les schémas ci-contre énoncent la signification des nombres de la table dans cette seconde approche de lecture.
E. TABLE DU MOMENT ? DE GÉNÉRATION ?
les deux aspects des processus démographiques















Une difficulté de lecture — et donc d'utilisation — des tables de mortalité tient au fait que sous la même présentation peuvent se rencontrer deux types fort différents de description de la mortalité. Il existe deux types distincts de tables de mortalité , qu'il conviendra pour une bonne interprétation — et donc utilisation des données lues — de nettement distinguer : les tables dites du moment et les tables dites de génération. Les deux types de tables de mortalité correspondent aux deux aspects d'étude des processus démographiques : transversal et longitudinal.

Lorsqu'on dispose d'observations des décès survenus à chaque âge , sur une longue période — ainsi que d'évaluations périodiques de l'état de la population (nombres de personnes présentes dans le pays à chaque âge) — il est possible décrire l'histoire de la mortalité dans cette population selon deux angles d'analyse distincts. On peut organiser les observations démographiques en coupes verticales, transversales, successives correspondant aux conditions de mortalité du moment. On peut aussi les organiser en coupes diagonales, longitudinales, correspondant aux conditions de mortalité des générations successives. Chacune de ces approches rend compte d'un des aspects du phénomène étudié. Aucune n'est plus pertinente que l'autre, ni plus réelle. Il n'y a donc pas à préférer l'une à l'autre, ou à les hiérarchiser.
les deux types de tables de mortalité : du moment et de génération







Une table de mortalité du moment, rend compte des conditions de mortalité qui ont prévalu, dans une population au cours d'une période donnée (par exemple : l'année civile 1899).

Une table de mortalité de génération rend compte des conditions de mortalité auxquelles une génération a été soumise, tout au long de la centaine d'années de son histoire. (par exemple : la génération 1899, qui a traversé le XXème siècle).

comment distinguer en pratique les deux types de tables de mortalité ?





Comment savoir si une table de mortalité est "du moment" ou "de génération", qu'est-ce qui, en pratique, permet de distinguer l'une de l'autre ? quels sont les critères qui permettent d'identifier sans erreur le type dont relève une table de mortalité donnée ?
La différence est manifeste sur un diagramme de Lexis.

En revanche, sous la forme tableau, rien ne ressemble plus à une table de mortalité qu'une autre table de mortalité. La différence entre une table du moment et une table de génération ne saute pas aux yeux, elle n'apparaît que si on est attentif ! Elle n'est indiquée que dans l'intitulé de la table.



Prudence et vigilance requises.



réalité et fiction dans l'interprétation des quantités de table.













Qu'elles soient du moment ou de génération, les tables de mortalité sont toujours des tables de mortalité (!).

J'énonce cette évidence pour rappeler les conditions générales d'interprétation des tables de mortalité, conditions générales parce que conditions fondamentales, valant pour toutes les tables de mortalité, qu'elles soient du moment ou de génération.

Les quantités de table résultent de la simulation des effets de conditions données de mortalité par âge sur une cohorte imaginaire.

Les conditions particulières d'interprétation, distinctes pour les tables de génération et du moment viennent compléter les conditions générales

Cette fiction de la cohorte imaginaire ne pose pas de problème de compréhension lorsqu'elle est utilisée pour rendre compte de la mortalité d'une génération réelle : on présente en longitudinal une réalité longitudinale.

Par contre, l'interprétation est beaucoup moins intuitive, la compréhension plus difficile, lorsqu'il s'agit de tables du moment. On y présente en effet en longitudinal une réalité transversale.


jeudi 16 avril 2009

mdem24f . les chemins de transition . diaporama .


lien vers le diaporama .
présentation en séance le 16 avril 2009 .

mdem24f . suite et fin .

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il y aura encore deux séances de cours :

> aujourd'hui jeudi 16 avril :
dans la salle habituelle (enfin qui aurait dû l'être) pour mémoire : salle 5311 Patio .
j'ai vérifié ce matin que la voie est libre . rendez-vous à 16 : 00 entrée principale du patio . si c'est de nouveau bloqué nous pourrons nous replier sur des positions préparées à l'avance . (il est important d'être à l'heure).
> le jeudi 30 avril à 16:00
la salle 121 H à l'Insitut Le Bel nous est réservée .
comme elle est mieux équipée que notre salle habituelle du patio, c'est là que nous irons même si le patio est débloqué à ce moment là .
l'examen écrit aura lieu dans à partir du 18 mai 2009 .
je vous communiquerai la date et toutes précisions utiles dès que possible .
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mercredi 15 avril 2009

coup d'œil sur le front des luttes

lettre au président . un courriel militant reçu le 15 avril . analysé par Wordle .

Wordle: lettre au président

regard sur la mathématique sociale

Wordle: LA MATHEMATIQUE SOCIALE PAR OLGA S. < accommodé par wordle

dernière minute !



> Le 2
ème semestre 2008-09 est prolongé de deux semaines ...

pour lire la suite de cet important message qui peut avoir échappé à la sagacité des lecteurs du site de l'université – cliquez sur l'image de la page d'accueil .

lundi 13 avril 2009

mdem24f . histoire et préhistoire du peuplement . références & liens .

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voici les liens vers la documentation de référence annoncés au dernier cours .

> l'article classique de Jean-Noël Biraben : "Essai sur l'évolution du nombre des hommes", Population, 1979, n° 1, pp. 13-25. est accessible en ligne via le site Persée . cet article est la source de deux des figures du dossier iconographique consacré à l'évolution de la population humaine.




vous trouverez des textes de présentation et commentaires de la figure ci-contre dans plusieurs documents accessibles en ligne, présentées ici en allant du plus synthétique au plus détaillé .
> dans la rubrique : "le graphique du mois" : (25 juin 2008) du site de l'Ined .
> dans le numéro 394, d'octobre 2003 de Population et sociétés : l'évolution du nombre des hommes, par Jean-Noël Biraben



enfin, toujours de J.-N. Biraben, le chapitre 66 : "histoire du peuplement humain des origines à nos jours" ( pp. 9-32 du volume V – histoire du peuplement et prévision – du manuel Démographie : analyse et synthèse publié par INED, 2004 ) comporte notament un rapide exposé des méthodes de la démographie préhistorique .

il vous restera accessible même si la bibliothèque continue de ne pas l'être car le chapitre 66 fait par bonheur partie de la sélection de pages de l'ouvrage affichées dans google-books . pour y accéder rapidement passez par la table des matières .

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mercredi 1 avril 2009

mscs40 h . le cours du 9 avril 2009 aura lieu ...

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"comme d'habitude" salle 113 H . Institut Le Bel . 1er étage bâtiment haut .
rappel : les travaux sur Condorcet sont à m'adresser pour demain jeudi 2 avril au plus tard .
 
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